vendredi 22 août 2008

Noir



Couleur originelle
pas sinistre mais primitive :
qui révèle les autres
dépasse la tristesse
et éclaire l'existence
des profondeurs.

Quand la couleur
brouille la pensée
amène difficulté
et parasite les sens
Noir est l'épure :
où tout a brûlé on recommence.

Melancholia :
pensée courant
vers la Renaissance
noire
où le soleil noir
est alchimie.

lundi 18 août 2008

Africourt



Rencontre internationale du court métrage au Bénin




Première édition à Cotonou, du 25 au 29 Août 2008
Au Théâtre de Verdure du Hall des Arts et de la Culture

Pays invités : Bénin, Burkina-Faso, France, RDC, Sénégal, Togo…


@fricourt souhaite contribuer à la mise en place d’une industrie cinématographique au Bénin et renforcer les actions en cours pour améliorer la production cinématographique au Bénin en particulier et en Afrique en général. @fricourt invite les cinéastes Béninois, débutants et confirmés, à échanger avec d’autres, de plusieurs pays d’Afrique et d’Europe. Ces échanges se feront autour du court métrage, genre qui a disparu depuis longtemps des écrans des salles de cinéma, mais qui demeure un lieu d’expérience, de formation et d’expérimentation. Le court métrage représente une réelle diversité et permet à ses auteurs une réelle liberté de ton, dans le fond comme dans la forme. Le court métrage est une véritable école de cinéma, où l'on apprend à faire des films. @fricourt est donc essentiellement un creuset d’échanges et de formation.

Objectifs
- Permettre aux cinéastes débutants de se familiariser avec la profession à travers le court métrage,
- Mettre en place un creuset d’échanges de connaissances et de cultures,
- Améliorer les connaissances de base et la pratique des cinéastes débutants concernant l’écriture de scénario de court métrage, afin d’améliorer la qualité des longs métrages,
- Acquérir et maîtriser les techniques propres au court métrage,
- Rapprocher le cinéma des populations locales,
- Ramener peu à peu le public dans les salles de cinéma.

Activités
Des séances de projection publiques auront lieu chaque jour du 27 au 29 août, à partir de 18h30 au Théâtre de Verdure du Hall des Arts et de la Culture, en présence du public, des réalisateurs, des producteurs et des comédiens présents. Les entrées sont libres et gratuites. Ces séances constitueront des exemples pratiques pour les participants à l’atelier. Un travail se fait actuellement à l’endroit des élèves des collèges, lycées et autres établissements professionnels, pour les convier à ces séances de projection.

Atelier
Du 25 au 29 Août, un atelier d’écriture de scénario de court métrage dirigé par un professionnel, réunira une dizaine de participants du Bénin et des pays voisins. Les participants sont sélectionnés sur dossier et présentent un scénario de court métrage. L’atelier se fera à travers des séances de lecture et de critique, suivies des conseils et autres notions du scénariste-conseil.

Rencontre professionnelle
Des professionnels se réuniront autour du thème : « L'Avenir du Court Métrage en Afrique ». Se sera l'occasion de proposer une critique des films projetés la veille.

Les films projetés
Quelques épisodes de la série « Un Tour de Vice » du Centre AFrika Obota,
Quelques épisodes de « Taxi Brousse » de l’Agence Syfia Périscoop,
Djougou Leny, de Brice BRUN (Bénin), 15 min,
Vidomègon, de Brice BRUN (Bénin), 15 min,
L'Excision, de Brice BRUN (Bénin), 15 min,
Le Dernier de la classe, de Brice BRUN (Bénin), 15 min,
La Maudite de Elvire ADJAMONSI (Bénin), 13 min,
Déweneti de Dyana Gaye (Sénégal – France), 15 min,
Fond de teint de Marie-Louise Mendy (France), 09 min 30,
Sms de Mamadou Ndiaye (Sénégal), 17 min 30,
Au rythme des fils de Brice BRUN (Bénin), 17 min 30,
Afrique : la famille rurale en danger de M. Seydi et F. Terrenzo (Sénégal), 11 min,
Des Larmes au Sourire de Maïmouna Gueye (Sénégal), 21 min,
Oumy et Moi de Dams Sie (Sénégal), 26 min,
Deux films de la RDC,
Quatre films des étudiants de l’ISMA.

Comité d’organisation
Directrice : Elvire ADJAMONSI
Chargé de l’Organisation : Nestor MIGNISSOUN
Conseiller et Chargé de la Formation : Panou SANVI
Responsable de la Technique : Julien DEGUENON
Chargé de la Communication : Jacques LALEYE

Elvire ADJAMONSI est diplômée de l’Institut Panafricain de Développement (IPD) de Ouagadougou au Burkina-Faso en « Communication et Techniques audiovisuelles ». Cette formation a abouti à la conception et la réalisation d’un documentaire de 26 minutes sur les micros barrages du Burkina-Faso. Ce documentaire est intitulé : « De l’eau toute l’année ».
Son scénario Bidossessi a obtenu le deuxième prix du concours organisé par APROMEDIA en collaboration avec l’Alliance Française de Bangui. Puis il est retenu en 2004 par Sud Ecriture (Assilah au Maroc et Djerba en Tunisie) avec le concours de l’Organisation Internationale de la Francophonie et le Conseil National de Cinéma, et pour l’atelier « Faire un Film sur Papier », organisé par Safi Production à Ouaga en août 2007.

Contact

Elvire ADJAMONSI
02 BP 945 Kandévié - Porto-Novo
Tél. : (229) 93 07 75 91 / 95 52 00 32
elvir71@yahoo.com / elvir71@gmail.com

Image : baoka.skyrock.com

vendredi 15 août 2008

Borges versus Goya



En bus pour le retour, un panneau publicitaire.

Il est écrit : "On peut très bien tomber amoureux sans se faire mal."

A la suite, défile une pub pour Volkswagen.

Etonnant non ? L'an 2000.

Acheter une Clio, ou acheter un week-end avec Peter Sloterdijk, c'est devenu possible.

La critique de la critique accepte aussi les règles du jeu.

Boire un verre de Rioja avec Britney Spears ou avec Peter Sloterdijk, pour 55 899 euros, c'est aussi possible.

En l'an 2000, tout est possible.

Les possibilités sont multiples et démocratiques (à la portée de tous).

Mais plutôt crever, ou quoi, être insomniaque, se faire réveiller par le désir de voir Goya à 4h du mat' au Prado après avoir fait les courses (coke).

Provoquer pour exister ou quoi qu'il arrive, les règles du jeu.

Mon fils me demande : comment fait-on du feu.

Je lui réponds, je ne sais même pas passer l'aspirateur.

L'envoyer à l'école ?

Terrain flottant, racines flottantes.

Je marche dans la rue, bras croisés derrière la tête, je ferme les yeux - soleil sur la peau, membres plus dilatés et respiration - calme - c'est la première fois depuis 3 mois - Qu'est-ce qu'on est bien, seuls ensemble ! la sensation dure 15 minutes. Rendez-vous dans 6 mois."T'es expéditive, ma jolie ! Tu t'en sortiras pas..." "T'analyses les personnes en deux temps trois mouvements, en deux secondes, tu sais à qui tu as affaire..."

Pas le temps, pas le temps, en retard, toujours en retard, JE VEUX PAS ME PRESSER.

Je suis un escargot-NON-un crapaud...

Image : www.theatre-contemporain.net

vendredi 1 août 2008

Élévation – acte sensuel



Remonter le fleuve
prendre source au fond du lac ébloui
lire dans cet univers bleu
l'onde née musique de la vie qui
vague souffle danse
vérité des profondeurs
située à mi-chemin de rire sonore
entre le creux d'une joue
et le grain d'une épaule
la peau écrit à elle seule
un langage que les astres
savent faire lire
aux aveugles
pleine lumière ternie de quelques cris
coeur agrandi puis ralenti
d'un coup de pierre égarée
posée – au fond du lac.

vendredi 25 juillet 2008

Baniamu ya beto [nos tortues]










Rénatura Congo est actuellement
dans sa septième année d'action
en faveur des tortues marines
sur le littoral du Congo-Brazzaville.

Retrouvez-les sur RFI...

* Espace océan du 16 juin 2007
* Reportage Afrique du 23 juillet 2008

Les tortues marines au Congo
Longues de 170 kilomètres, les côtes congolaises accueillent cinq des huit espèces de tortues marines à différents stades de leur vie. Chaque année entre les mois de septembre et d'avril, principalement deux espèces de tortues marines sortent sur les plages du Congo pour nidifier : la tortue luth (Dermochelys coriacea) et la tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea).

Des espèces menacées
Au Congo, les tortues marines sont confrontées à de nombreuses menaces :
* lors de l'incubation des oeufs,
* lors de l'émergence des tortues nouveau-nés,
* à l'âge adulte.
La pression humaine sur les tortues marines est très forte : les femelles adultes sont intensément chassées lors de leur ponte et les oeufs pondus dans le sable sont prélevés presque systématiquement.

Rénatura : conserver les tortues marines
L'objectif est de conserver les tortues marines au Congo :
* en développant des actions qui limitent la pression humaine sur les tortues et leur environnement,
* en participant à une meilleure connaissance de la biologie de ces espèces dans les eaux côtières d'Afrique de l'ouest.

Trois sites d'étude exhaustive
Actuellement, trois camps fixes saisonniers d'étude exhaustive sont installés sur le littoral. Ces trois zones sont étudiées chaque année depuis trois ans. Deux sites : Tchissaou et Bellelo sont situés au nord de Pointe-Noire, le troisième site de Djéno s'étend à environ 20 km au sud de cette capitale économique du Congo.

Fréquentation sur le reste du littoral
Afin de réaliser une estimation de la fréquentatin globale des tortues marines au Congo, quatre autres zones réparties sur le littoral congolais et choisies par tirage au sort, sont parcourus deux fois par mois. Les patrouilleurs y recensent les nids de tortues marines fraîchement pondus au cours de la nuit précédente, ainsi que les carcasses déposées depuis le dernier passage des agents.

Une action concrète et participative : relâcher les tortues prises dans les filets de pêche
Les captures accidentelles dans les filets de pêche traditionnelle le long de la côte congolaise représentent une réelle menace pour les tortues marines. En général, la libération de l'animal provoque d'importants dégâts dans le filet. La vente de la prise constitue souvent la solution choisie par le pêcheur pour couvrir les frais de réparation du matériel. Une mesure d'accompagnement a été proposée aux pêcheurs. Lors de la capture accidentelle d'une tortue toujours en vie, un agent de Renatura vient constater la libération effective de l'animal et estimer l'ampleur des dégâts. Rénatura fournit alors le matériel nécessaire à la réparation du filet, c'est-à-dire des bobines de fil ou des pièces de filet. En revanche, tout le travail de réparation reste à la charge du pêcheur. Ce programme est donc une véritable collaboration entre les pêcheurs et l'association.

Éducation dans les établissements scolaires
Un programme d'éducation dans les écoles et collèges situés le long du littoral a été initié en novembre 2005. Une fois par semaine, deux agents ayant déjà une expérience avec la sensibilisation du grand public à la conservation de l'environnement naturel interviennent dans un établissement.

Un reportage sur les activités d'éducation à l'environnement menées par les agents de Rénatura dans les écoles congolaises a été diffusé le 23 juillet 2008 sur RFI.

Nathalie Bréheret & Gaëlle Bal
Coordinatrices des activités


RÉNATURA
BP 414 - Pointe-Noire
République du Congo
Tél : 00 (242) 544 99 99
http://www.renatura.asso.eu.org/

Photo et source : Rénatura

lundi 21 juillet 2008

Inventer un non-lieu









« Les pauvres, boucs émissaires de tous les maux majeurs du pays, sont désormais sommés de se prendre en charge sous peine de se voir infliger une volée de mesures punitives et vexatoires destinées, sinon à les ramener sur le droit chemin de l’emploi précaire, du moins à minorer leurs exigences sociales. »
Loïc Wacquant, Punir les pauvres,
Agone, 2004.


La compagnie La Faille présente Faim au festival OFF d'Avignon, un spectacle mis en scène par Wilhelm Queyras et interprété par Thomas Daviaud, d’après le roman éponyme de Knut Hamsun, prix Nobel de littérature en 1920.

Musique & violon : Vincent Longelin
Décor & costumes : Theresa Meixner
Lumières : Sarah Caquant


Faim est le voyage intérieur d’un intellectuel errant dans les rues d’Oslo. Écrit à la fin du XIXe siècle, ce texte est incroyable d'actualité. Métrique mouvement d’ascension, graduelle descente de la sphère sociale aux ténèbres d’une vie sans attaches. Bruissement grinçant du souffle d’un homme de la Terre, devenu sans-logis comme l’orage arrache ses feuilles à l’arbre esseulé au cœur de la forêt.
Le violon qui l’accompagne est son dernier lien avec le cosmos, un garde-fou qui le maintient à la surface du globe comme l’écorce du chêne, et l’empêche de sombrer.
Cet homme pourtant, jamais ne s’incline devant l’adversité, mais laisse progressivement naître toute l'animosité envers ses semblables que ses forces de survie lui permettent. Cette sensation, qui progresse lentement comme un ver dans le corps d’un être sensible, est une permanente négociation de l’homme avec l’univers et son destin.
Une métaphore surnaturelle pointe : l’homme invente un non-lieu absurde où il devient un chien, avili mais vivant. Il renie sa vie affective et évoque l’insoutenable étrangeté que tout être humain rencontre sur son chemin et qui l’amène à transgresser les lois de l’humanité.
Sur la base d'un texte d'une grande modernité, Thomas Daviaud et Wilhelm Queyras entreprennent un travail considérable de recheche scénographique, mise en scène et jeu de l'acteur, qui laisse grandir avec une immense dextérité, le mouvement débordant et intègre de son flux intérieur.

du 11 au 30 juillet à 00h15
tarif unique : 5 €

Théâtre du Funambule
12 rue Plaisance
84000 Avignon
+33 (0)9 54 14 69 29

mercredi 16 juillet 2008

U'Sangu Ndji-Ndji


4e édition,
du 26 au 30 juillet 2008

Depuis trois ans, l’espace Yaro de Pointe-Noire accueille au mois de juillet des artistes de divers horizons pour célébrer les traditions, les cultures et le patrimoine musical africain au moyen d'un festival de musique : U'Sangu Ndji-Ndji.



Ce festival, lancé à l'initiative de Pierre Claver Mabiala, est un espace de rencontres et d’expression des traditions et des cultures africaines par la musique… Il a également réussi à rendre ses partenaires unanimes sur l’importance de pérenniser cette entreprise, qui permet aux artistes de se réapproprier leur identité et de la mettre en valeur.

« Notre environnement, notre musique, fondement même de notre identité » : c’est sous ce signe que se tiendra l'édition 2008.


Objectifs

* Soutenir la diversité culturelle en donnant la possibilité aux traditions, aux cultures, aux diverses identités de s’exprimer à travers la musique ;

* Encourager et soutenir l’accompagnement des concepteurs des musiques de source traditionnelle, pour une vraie professionnalisation de la démarche ;

* Renforcer la sensibilisation du jeune créateur et encadrer se démarche sur la question des droits d'auteur et les possibilités de diffusion de cette musique ;

* Renforcer la promotion et la diffusion du spectacle vivant ;

* Soutenir l’ouverture et le développement culturel de la ville de Pointe-Noire.


Principale motivation

Chaque peuple a ses traditions, sa culture, son identité. Mais au 21e siècle, où l'on parle davantage de domination par la force et où l’uniformisation permet à certains de mieux régner, la place des minorités s’avère menacée. U’SANGU NDJI-NDJI est une réaction positive à cette logique uniformisante et destructrice, un festival met en valeur les spécificités culturelles, les identités, les entités, pour un développement authentique et harmonieux des cultures : l’unité dans la diversité. À travers ce festival, chaque artiste chante, danse et s’identifie au moyen de ses traditions, de sa culture, vient s’exprimer et transmettre son message. U’SANGU NDJI-NDJI croit aux forces de cette diversité pour consolider l’unité, la paix et l’entente, dont l'Afrique centrale a besoin pour se développer.


Sites


Plusieurs sites à Pointe-Noire et dans le département du Kouilou, accueilleront les différentes activités de cette édition :

L’Espace culturel Yaro
En face du siège de l’arrondissement 4 Loandjili (théâtre de verdure de plus de 300 places). Ce site est habitué à accueillir le festival. Il est réservé aux concerts. C’est également là que se trouvent le quartier général et le Village du festival, où les animations et le marché-exposition se dérouleront.

L’Espace du Trentenaire
Au km 4, dans l’enceinte de l’Association sportive et culturelle Total & P Congo (salle de plus de 500 places). Ce site réservé aux concerts, accueillera pour la troisième fois le festival.

La Commune de Loango
Dans la cour du siège de la commune rurale de Loango, à 17 km de Pointe-Noire. Il sera érigé un podium pour donner un grand concert et diverses animations. Ce site, qui abrite pour la première fois le festival, accueillera jusqu’à 1 000 spectateurs.

Le Centre Sueco de Pointe-Noire
En plein centre ville, ce centre abrite pour la deuxième fois les concerts du festival et accueillera dans son amphithéâtre plus de 300 personnes.


Activités

Atelier de Formation sur le chant
Atelier sous-régional (Gabon, RDC, Cameroun et Congo-Brazza), animé par Queen ETEME (Cameroun), à destination des musiciens du Congo-Brazza, de la RDC, du Gabon et du Cameroun.

Conférences
« Le Royaume Loango, son Histoire et sa Musique », par Frédéric Pambou, écrivain (Congo)
« Les Traditions africaines et La Musique du Monde »
« Environnement, Musique et Développement »
« La Rencontre des festivals »

Concerts
Plusieurs concerts sont programmés dans les différents sites du festival à Pointe-Noire et à Loango. Ils seront donnés par des artistes et groupes invités du Congo-Brazza, de la RDC, du Cameroun, du Gabon, du Bénin, du Sénégal et d’Europe.

Animations
Comme d’habitude, ce seront des moments de prestations libres des groupes et artistes locaux au Village du festival à l’Espace culturel Yaro. Il sera également question de renforcer cette activité, de l’enrichir par les prestations des groupes de musiques traditionnelles (bases même de la démarche du festival) dans les différents sites du festival.

Visite touristique
Une nouvelle rencontre avec l’histoire, les traditions, la culture et le patrimoine Loango, une rencontre avec des sources d’inspiration. Une visite guidée dans l’ancienne cité du royaume Loango (un des grands ports d’embarquement des esclaves, localité ayant abrité la première église catholique du Congo, premier site d’extraction du pétrole congolais…). Loango, localité touristique avec ses plages, ses gorges, son musée…

Marché & Exposition
Espace de contacts, de rencontres, d’échanges, d’information des artistes, des professionnels et du public sur le festival et les organisations présentes. Cet abritera le Village et le Bar du festival ; le Point d’information ; des expositions diverses (sur stands), des instruments de musique, des produits artisanaux… L'espace est également réservé pour la visibilité permanente des partenaires et des sponsors.


L’édition 2008, quelques artistes attendus..
.

Queen ETEME (Cameroun)
Bercée par les chants traditionnels de sa grand-mère au village Endinding et initiée par un père mélomane aux rythmes camerounais (bikutsi, magambeu, makosa) et aux musiques étrangères (jazz, bossa nova, blues, rumba…), elle croise très vite différents genres musicaux. Elle participe à plusieurs albums d'artistes, groupes d'Afrique et d'ailleurs tels que Alpha Blondy, Ismael Lô, Bisso na bisso, Pierrette Adams, Annie-Flore Batchiellilys, Mokhtar Samba, Jack Sele, Kool Bassa, Joyce Beyal, Mama Ohandja. Avec la sortie de son album Soki, elle réalise plusieurs tournées dans le monde.
Elle anime des ateliers et des master class de voix à l'école de jazz « Les Jupo » (Le Havre), au festival Nuits Atypiques de Mighoma au Gabon, au festival Afrikakeur au Sénégal, au Centre culturel Français de Cotonou au Bénin.

Kareyce FOTSO (Cameroun)
Après avoir joué dans différents groupes camerounais dont Korongo, KAREYCE va s'imposer en solo sur la scène camerounaise et africaine. Un parcours très prometteur si l'on juge la qualité de ses prestations dans divers festivals (Cameroun, Congo-Brazza, RDC, Côte-d'Ivoire, Bénin, France et Japon). Elle tire son inspiration des traditions bamilekés et des musiques de l'ouest du Cameroun, et vient pour une deuxième fois au festival.
Dans son spectacle, des instruments comme le choue, le nde, la sanza ou la ntem... fusionnent avec la guitare pour donner un mélange étonnant à ce folklore : des sons venus du blues, du jazz ou de la soul...

DJONIMBO (RDC)
Djonimbo, le Guitariste perdu, a d'abord chanté seul avec sa guitare, puis pour répondre aux besoins de certaines de ses chansons écrites pour orchestration, il crée le groupe DJONIMBO en 2003. Avec un répertoire large et cohérent, il exerce sa musique de manière rigoureuse dans un contexte très difficile. Présent sur des événements au Congo-Kinshasa et en Afrique, il ne cesse de travailler avec plusieurs groupes et musiciens du monde entier. Il vient pour la deuxième fois à U'SANGU NDJI-NDJI et propose un nouvel album, Lifutambaa.
En dialecte Tiene, « Lifutambaa » signifie cendre, résidu de la combustion de bois. L'artiste symbolise le bois de chauffe qui brûle sous le feu de l'inspiration jusqu'à la cendre. Djonimbo utilise des dissonances et des pincés de guitare tantôt doux, tantôt furieux.

Image & Sources : Pierre Claver Mabiala, Espace Yaro
00 (242) 678 80 16 - cmabial@hotmail.com

dimanche 6 juillet 2008

Appel pour le livre






Face aux menaces contre le prix unique du livre, professionnels et lecteurs se mobilisent...


Des amendements proposés par des députés de la majorité parlementaire lors de l’examen du projet de loi de modernisation de l’économie ont ouvert un large débat sur la loi du 10 août 1981 relative au prix du livre, dite « loi Lang ».


Les professionnels du livre, auteurs, traducteurs, éditeurs et libraires, rejoints par les bibliothécaires et de nombreux acteurs du livre en régions, ont expliqué d’une même voix que ces amendements remettaient en cause la loi de 1981 et menaçaient les équilibres du marché du livre, ainsi que la diversité de la création et de l’édition françaises. Leur mobilisation a été relayée par des membres du gouvernement. Madame Christine Albanel, ministre de la culture et de la communication, a souligné combien cette loi restait un outil indispensable pour protéger la littérature. Madame Christine Lagarde, ministre de l’économie, de l’industrie et de l’emploi, quant à elle, a indiqué ne vouloir changer ni la politique du livre ni le système législatif actuel.

Les acteurs du livre sont néanmoins inquiets car beaucoup d’idées fausses sont colportées sur la loi par quelques multinationales du commerce culturel. Le lobbying qu’elles exercent auprès des parlementaires est à l’origine de ces amendements. Il vise à déréguler le marché du livre afin d’imposer un modèle commercial basé sur une volonté d’hégémonie et une stratégie purement financière. Derrière leurs arguments démagogiques mêlant modernité, défense du pouvoir d’achat et même écologie se cache un combat contre la création, la diversité, la concurrence et l’accès du plus grand nombre au livre.

Ce modèle culturel français, nous y sommes pour notre part indéfectiblement attachés. Ses vertus sont multiples. Avec plus de 2500 points de vente, le réseau des librairies est dans notre pays l’un des plus denses au monde. Il permet, aux côtés du réseau de la lecture publique, un accès au livre aisé et constitue un atout important pour l’aménagement du territoire et l’animation culturelle et commerciale des centres-villes. Ce réseau de librairies indépendantes cohabite avec d’autres circuits de diffusion du livre, les grandes surfaces culturelles, la grande distribution, les clubs de livres ou Internet. Depuis de nombreuses années et à l’inverse d’autres secteurs culturels comme le disque ou la vidéo, le marché du livre se développe sans qu’aucun circuit n’écrase ses concurrents. Chaque circuit joue son rôle et le consommateur bénéficie d’un véritable choix.

Pour la création et l’édition, cette densité et cette variété des circuits de vente du livre offrent à chaque auteur et à chaque livre le maximum de chances d’atteindre son public, qu’il s’agisse d’un premier roman, d’un ouvrage de recherche, d’un livre pour enfant, d’une bande dessinée, d’une œuvre traduite, du dernier roman d’un auteur connu, d’un livre pratique ou d’un ouvrage scolaire. Tous les livres pour tous les publics, voilà notre modèle.

Ce modèle, c’est la loi du 10 août 1981 sur le prix du livre qui en est le pivot et le garant. En permettant d’infléchir les règles du marché afin de tenir compte de la nature culturelle et économique particulière du livre, elle passe aujourd’hui pour l’une des premières véritables lois de développement durable. Elle confie à l’éditeur la fixation du prix des livres qu’il publie. Les livres se vendent au même prix quel que soit le lieu d’achat, dans une librairie, une grande surface ou sur Internet, durant au moins deux ans. Ce système évite une guerre des prix sur les best-sellers qui ne permettrait plus aux libraires de présenter une offre de titres diversifiée ni aux éditeurs de prendre des risques sur des ouvrages de recherche et de création qui ont besoin de temps et de visibilité dans les librairies pour trouver leur public.

De surcroît, le prix unique fait baisser les prix. Contrairement aux idées reçues, les chiffres de l’INSEE montrent en effet que depuis une dizaine d’années les prix des livres ont évolué deux fois moins vite que l’inflation.

En favorisant la richesse, la diversité et le renouvellement de la création et de l’édition, en lieu et place d’une standardisation si courante dans de multiples secteurs aujourd’hui, en permettant une variété et une densité de points de vente du livre particulièrement remarquables, en privilégiant une véritable concurrence au détriment de la « loi de la jungle » et en maintenant des prix beaucoup plus accessibles que dans la majorité des autres pays développés, le prix unique du livre est une chance pour le consommateur, pour le lecteur et pour notre culture.

La loi du 10 août 1981 n’est ni obsolète ni corporatiste. Si elle mérite un débat, c’est pour la rendre plus vivante et plus forte encore.

Téléchargez l’appel pour le livre
Téléchargez le dossier complet de l’appel pour le livre

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Sources : http://pourlelivre.wordpress.com/
Image : Mango jeunesse (c)

lundi 30 juin 2008

poema semiculto*


* poème semi-savant

como si bailaban las estrellas
la boca volcanica
toca un pedazo de nuestra piel
te suené como lobo andante
de torrentes a bergas.
veloz es mi nombre
elemento de consistencia fulgurante
que corre en nuestras venas.
parar es matarlo, el teatro es
un hilo oscuro, suave...
nos pierdémos entre ramas y adiccion
espejos reiendo con colores de mueca y
flash
una noche de baile-sudor-sangre
trepando en las espaldas del Tajumulco.
la cama es oceanica

Image : www.maredret.be

mardi 24 juin 2008

Llora a unos dios de Guatemala



lloran tus ojitos de nene, nena
en corte nahual
igualita asombrada
es la luna llena
no se mueve – ningun
temblor
en el epidermis de su cara y rostro
cuando pasa
ese culito de mierda en carro
no solta el sexo
que tiene
dentro se su mano de temblor
y te arranca como un cartel lunar

vendredi 13 juin 2008

À Lubumbashi, suivre les traces des Léopards *


* nom improvisé donné aux génies congolais de la photo
ou « Comment le lion a mangé le croco »

Bien des pluies ont rincé les bambous du Mayombe.

Après la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar en 2004 et les Rencontres de la photographie de Bamako en 2006, Léopard Valloni a lâché cette semaine son Toxico de vélo pour prendre le vol de Brazza, traverser les tumultes du fleuve Congo, faire un saut de puce à Kinshasa et rejoindre Lubumbashi…

Lubumbashi ! Qui vit sa première édition de Picha (ou image, les Rencontres de l’image) et accueille en ses terres des artistes de la sous-région plus vivants et inclassables que bien des photographes sur le globe. Oui, c'est là que Valloni fait escale, pour présenter sa nouvelle loi, son « Article 15 » des scènes urbaines ultra-ordinaires, sa lecture personnelle des combats de chiens dans les ruelles ensablées de Pointe-Noire, les rires mêlés de cris des vendeurs sous la lune en brume, nomades de la lune.

Valloni se réfère dans le projet qu’il présente, à l’article 15 qui avait inspiré Beta libanga de Pépé Kallé, un éléphant de la musique congolaise en RDC, dans les années 1980-90. À cette époque, Mobutu avait prononcé ces mots : « Qu'on soit jeune ou vieux, on est tous en face d'une même réalité ; la vie difficile, le cauchemar quotidien. Que faire, sinon se référer à l'article 15 ? Débrouillez-vous pour vivre à Kinshasa ! ».

Donc c’est de presque rien, que ces Léopards de photographes nous parlent là. La décomposition de la lumière dans une flaque de pétrole, aux abords du rond-point Lumumba, la semelle foutue d’une paire de grolle improvisée, rafistolée, refabriquée. Pas plus et pourtant aussi béant qu’un océan.

Le regard du Léopard, ce n’est pas révolutionner une législation congolaise à la dérive, qui depuis la nuit des temps a repoussé de son sein les enfants qu’elle n'a pas même regardé pousser. Ce n'est pas plus alimenter les rêves fanatiques des enfants perdus dans la nuit, qui attendent patiemment leur heure pour violer à leur tour. C’est simplement observer cette proie qu’est la réalité pour mieux la comprendre, la pénétrer {et la capturer}. Le boîtier du Léopard enferme ces narrations à la force inouïe, il les a dévorées.

Léopard de l'invisible, caressant la peau d’une société qui n’a plus guère que Dieu comme espoir. Na Kongo, le fruit si doux de l’arbre à pain ne nourrit ni poètes, ni sauvages, ni fous. Débrouillez-vous avec vos étoiles, allez mordre du vent, hurlez-vous la transe et faites en rang le canard aux portes de poussière, pour un bout de papier mal imprimé (marqué « Artiste », maaamé...).

Voilà ce qu’est la condition d’un Léopard né muvili, mubembé ou pire encore mulâri. Et pourtant le choléra ne fait pas la distinction de genre. Le fil résiste ou se casse mais le client ne choisit pas.
Il s’agit donc ici d’une essence dans l’univers, égale à celle des bois précieux qui disparaissent des massifs forestiers congolais. Ici la vie continue à transpirer de tous ses pores, et danser et chanter sont un seul et même mouvement, ardent.

Dans un petit atelier du quartier Foucks de Pointe-Noire (le Studio sans Frontières), il existe un autre Léopard, libre médiateur des scènes les plus opaques qui arpente lui aussi la sous-région d’Afrique centrale : Liévin Matadi Mukasa. Devenu photographe dans le courant du grand fleuve de sa vie, Liévin est tombé dans l'art sans le vouloir, parce que le vrai Léopard est celui qui ne s'exprime pas pour proclamer, mais qui commence par remercier la parole, et l'air qui lui permet de la propulser. C'est bien ça papa ?

Donc forcément, le littoral du Congo-Brazza en a bien voulu de ce Léopard-là, lui qui venait de Kinshasa. Rien de l'existence n’a ôté à son regard toute l’eau qui coule au royaume d’enfance. Il a votre âge et le mien, évolue doucement entre les dédales urbains et les cathédrales de mangrove, pas loin de l’embouchure du Kouilou.



Mais la soif du Léopard dans tout cela ? Que devient-elle ? Que boit un Léopard à crocs de la Ngok' lorsqu’il se produit à Lubumbashi ? La Simba pour sûr, qui est la boisson des fauves (simba ou lion en lingala) et qui laisse une saveur blonde entre ses canines.

On souhaite un très (très) long parcours à ces fauves de forêts : griffez, chicottez et comme dirait Pépé Kallé « Ne soyez pas pressés ». Vous les étoiles équatoriales, bientôt les branches de l’okoumé s’écarteront sur votre passage.

Photo : www.tangophoto.net/TIMEZONE-SITE/damoison/source/028.htm
(Merci à Liévin Matadi et à David Damoison)

lundi 9 juin 2008

Faim en Avignon







« L'homme est excès de matière solaire, avec une ombre de libre-arbitre comme dard. » (René Char, Dans l'atelier du poète)


La compagnie La Faille présente Faim au festival OFF d'Avignon, un spectacle mis en scène par Wilhelm Queyras et interprété par Thomas Daviaud, d’après le roman éponyme de Knut Hamsun, prix Nobel de littérature en 1920.

Faim raconte les tribulations tragi-comiques d’un vagabond dans les rues d’Oslo. Entre poésie et burlesque, existentialisme et dérision, son passé est énigmatique, son avenir est à écrire.

Musique & violon : Vincent Longelin
Décor & costumes : Theresa Meixner
Lumières : Magali Décoret

Théâtre du Funambule
12 rue Plaisance
84000 Avignon
+33 (0)9 54 14 69 29

du 11 au 30 juillet 2008 à 00h15
(relâches les 17 et 24 juillet)

Synopsis
On ne sait presque rien de l'anti-héro de cette chronique. Affamé et bientôt sans logis, avec pour seul bagage un crayon, une couverture empruntée et quelques babioles, il erre dans les rues d'Oslo de la fin du XIXe siècle et tente désespérément de briser l'engrenage de sa déchéance.
La faim exacerbe sa sensibilité, débride graduellement son imagination et le plonge dans des états toujours plus proches de la folie. Tel un pantin à la dérive dont les fils sectionnés s'emmêleraient perpétuellement, notre homme s'invente des mots, des destinées et des identités. Dans sa solitude, il se parle, s'invective, s'accable, s'encourage, sombre dans l'autodérision, s'en prend tour à tour à Dieu, au destin et à toute la création...
Enchaînant rencontres absurdes, situations cocasses, aussi sordides que comiques, et dialogues intérieurs phantasmatiques, il se démène comme un diable pour sortir de sa misère et finit par s'embarquer dans un paquebot pour l'Angleterre.
On ne peut qu'imaginer ce qu'il est devenu.

Pourquoi Faim ?
L'homme est un être vivant complexe. Ses actes ne reflètent pas toujours ses pensées et ses sentiments sont souvent contradictoires. Il est, parfois, à son grand désarroi, le champ de bataille où se confrontent désirs, besoins, aspirations, sensations, pensées aux influences et aux origines les plus diverses. Il ne tient qu'à lui de comprendre ce qui détermine ses choix de vie et ce qui conditionne sa manière d'être, afin de créer consciemment et le plus librement possible, au fil de sa vie, sa propre personnalité et son propre chemin.
Notre culture actuelle, par une volonté insidieusement réglée de standardiser les comportements, les opinions et les expériences, favorise et accentue ce phénomène de recul devant les gouffres insondés de l'âme. Se connaître soi-même, comme connaître l'autre, est un passage à travers le vide, un espace d'effroi et de solitude, où les aspects les plus mystérieux de l'humain ne sont intelligibles qu'au ressenti.

Mise en scène
L'odeur de ses haillons, sa vieille couverture et tout ce qu'il a gardé du passé nous parvienent comme des preuves, des trophées, des symboles de sa victoire sur son destin et sur Dieu.
Car « Dieu n'a pas réussi à le faire chuter, son plan a échoué. »
Le décor, enserré un peu comme une boîte, sur à peine trois mètres de large, est celui de son monde intérieur, de l'ambiguïté de ses souvenirs, c'est le lieu de son introspection.
Ces souffrances passées, ces histoires drôles ou absurdes qui s'enchaînent les unes aux autres, toutes sorties d'un esprit déréglé par la faim, révèlent alors le côté dérisoire et misérable de sa situation. La dérision et la douleur, en coexistant, forment en effet un drôle de mélange qui nous laisse perplexe.
La faim, devenue poésie, vécue avec dérision au cœur de l'expérience d'un homme, nous touche et nous amène à porter un regard nouveau sur les questions existentielles les plus simples.

Knut Hamsun (4 août 1859, Garmo – 19 février 1952, Norhølm) est le nom de plume de Knut Pedersen, écrivain norvégien.
Hamsun mène une vie turbulente et vagabonde, et se rend par deux fois en Amérique où il travaille comme terrassier, vendeur, conducteur de tramway, ouvrier... À l'automne 1888, il publie anonymement dans un magazine danois un récit semi-autobiographique intitulé Faim, qui se fait remarquer par l'originalité de son contenu et sa forme obsédante. Le livre, publié en 1890, marquera sa percée littéraire. Au tournant du siècle, Hamsun n'écrit plus de romans centrés sur un personnage principal, et se consacre à des œuvres d'une ampleur sociale et historique plus vaste. Il publie en 1917 Les Fruits de la terre, qui lui vaudra trois ans plus tard le prix Nobel de littérature.

L'ambivalence, la complexité, voire l'incohérence du com-portement humain trouve avec Knut Hamsun une impres-sionnante traduction littéraire. Son influence sur la littérature américaine et européenne de ce siècle ne fait aucun doute. L'aspect révolutionnaire d'œuvres telles que Faim et Mystères réside avant tout dans leur contribution à une nouvelle connaissance de l'homme par sa compréhension des méandres de notre psychologie. Pour la première fois, l'homme moderne, angoissé et réifié fait irruption dans le roman...

« Le langage doit couvrir toutes les gammes de la musique. Le poète doit toujours, dans toutes les situations, trouver le mot qui vibre, qui me parle, qui peut blesser mon âme jusqu'au sanglot par sa précision. Le verbe peut se métamorphoser en couleur, en son, en odeur ; c'est à l'artiste de l'employer pour faire mouche [...]. Il faut se rouler dans les mots, s'en repaître ; Il faut connaître la force directe, mais aussi secrète du Verbe. [...] Il existe des cordes à haute et basse résonance, et il existe des harmoniques... » (Article, 1886)




La Faille
Hameau de Bagnols
26170 Montauban-sur-l’Ouvèze
contact@lafaille.org
http://www.lafaille.org/

La compagnie La Faille s'est donné pour objectif de promouvoir une recherche artistique s'articulant sur des problématiques sociales, écologiques et spirituelles de notre époque, par la création de spectacles, de médiations culturelles et d'activités socio-pédagogiques.


Textes, coordination & diffusion
Thomas Daviaud 06 74 86 12 51

mercredi 4 juin 2008

Valloni, un Léopard de Dolisie à Paris



« La photographie congolaise aujourd'hui »
du 10 mai au 6 juin à Paris

Pointe-Noire, littoral du Congo-Brazza...
Voilà le morceau que la vie offre parfois, à qui en veut.

Ce pays – vous ne le connaissez peut-être pas – est aussi délirant de végétation endogène et sauvage, que bigarré, terrible et vibrant, à tout moment. Les rires aux larmes sont les gâteaux de chaque instant de la rue. Quand on a plus 100 Cfa en poche pour se payer un manioc ou un pain chaud, les pieds dégueu ou les sandales cassées d’avoir passé des kilos de boue sous les semelles, on va chercher au fond du ventre ces grandes gorgées de rires. On s’aime dès le premier regard et il suffit de remarquer quelle est la texture de la peau, sentir comme les mains se cherchent d’instinct et se laisser embarquer au quartier Mbota dès 19h la nuit noire, pour que le fond du regard change et se charge. De lumière outrageusement vive, de poussière dense et humide.

Première percussion, le feu du léopard dans ma face : la rencontre de Valloni. On était allés boire des Ngok’ au nganda Yves, sur mercredi, l’avenue cachée derrière le grand marché. Évidemment on s’est tout de suite entendus sur le goût de la boisson : la Ngok’ (croco en kikongo), c’est la seule bière qui soit un pur produit du pays, la meilleure en somme pour son mordant et sa légèreté. Mais attention keba ! Même le malafu (la boisson) est au Congo une histoire de clan. Ceux qui boivent la Primus affirment qu’ils ont moins la tête en fuite les lendemains de cuite, c’est-à-dire environ chaque soir. Et donc à 500 Cfa (0,80 €) les 70 cl. on invite bôkou, et bôkou même on va se soulager – au fond à gauche…

Valloni est un grand photographe. Et une force de la nature avec cela, ahaaa... À lui seul il cristallise un regard intense sur les corps, devenus élémentaires, et claque sur le papier le fond de l’âme en vie malgré les pleurs en pleine nuit, le débordement sonore de nos villes, oscillant entre soleil de midi et minuscules étoiles des échoppes perdues dans le noir, la quête d'un flot de vie dans l'innommable bordel des jours de pluie. Ce papa-là, il vous prend dans ses grandes mains le temps d’une rumba, et souffle sous vos ailes quoi... Son univers est vibrant comme ses chants, Allez ! un bon vieux Mercure de Ferré Gola, à vous faire chavirer tout un quartier, avec ses perles de suée et ses miroirs de stars, à perte de vue...

Le 28 mai 2008, Valloni a fêté les 18 ans du Toxico, son éternel ami, sa brêle... Ya Vallo, pour fêter ces heures de joie-là, j'aurais bien fait pêter le casier de Ngok’ avec toi !

Exposition

« La photographie congolaise aujourd'hui »

Galerie Marassa Trois
89 bis rue de Charenton
75012 Paris
Tel 01 46 28 57 53

dimanche 1 juin 2008

post-graine *


*potager*

étymologie
*potagier* « cuisinier qui prépare les potages » (1350)

i. adjectif
Plante cultivée pour l'usage culinaire, comme aliment ou comme épice, dont une partie (racine, tubercule, tige, feuilles, graines) est consommable cuite ou crue.

ii. substantif masculin
*Jardin réservé à la culture des légumes et de certains fruits.
*Fourneau de cuisine chauffé à la braise de la cheminée, destiné aux préparations mijotées (XIXe siècle).
*Pot contenant le repas des ouvriers (XXe siècle).

*poïétique*

étymologie
ποιητικός, ή, όν [poiètikos]
« qui a la vertu de faire, de créer, de produire ; art de créer, de confectionner ; ingénieux ; propre à la poésie »

substantif féminin
*Étude des potentialités inscrites dans une situation donnée et qui débouchent sur une création nouvelle.
*En art, étude des processus de création.

Sources : TLF & wiki